En dépit du déconfinement en cours et de la reprise progressive de l’activité économique, les prévisions officielles restent pessimistes :
- Le PIB diminuerait d’environ 20 % au deuxième trimestre 2020 (après –5,8 % au premier) entraînant la plus forte récession depuis la création des comptes nationaux français en 1948.
- En avril 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse (+843 000 par rapport à mars, soit +22,6%), un niveau jamais atteint depuis le début de la collecte des données et informations par le ministère du Travail en 1996, largement au-dessus du niveau constaté lors de la crise de 2008.
Naturellement, en cette période de crise, la pression est forte sur les élus et les acheteurs publics afin de mener des politiques volontaristes de relance de l’économie.
En complément des différents dispositifs d’aides publiques, principalement orchestrées au niveau de l’Etat, la commande publique représente un levier majeur à disposition des acteurs publics pour soutenir les entreprises, alimenter les carnets de commande et leur faciliter l’accès aux marchés publics.
Un potentiel soumis à l’attente de résultats rapides qui nécessite la mise en œuvre d’actions concrètes à court terme, quel que soit le niveau de maturité des organisations achat publiques.
Or, même si l’ordonnance n° 2020-319 du 25 mars 2020 présente plusieurs mesures d’adaptation des règles de procédure et d’exécution des contrats publics pendant la crise sanitaire, celles-ci ne seront plus en vigueur après le 24 juillet 2020.